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L’efficacité des interventions sur les habitudes de vie pour les enfants obèses

14 octobre 2016

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Deux évaluateurs indépendants ont statué sur 38 études finales comportant des jeunes de moins de 18 ans participant à des iterventions durant plus de 2 mois. 18 études portaient sur les obèses seulement tandis que le reste comprenait les enfants en surpoids et obésité.4 études ne comportaient que des fillesé.

10 études ont utilisé l'approche feux de circulation pour l'intervention nutritionnelle

19 des études comprenaient des périodes d'Activité physiques encadrées qui s'étalaient de 20 minutes par mois à 6 heures par semaine, la plupart offrant 1.5 à 2 heures par semaine.

Indice de Masse Corporelle (IMC)

8 des 11 études retenues (568 participants) rapportent un effet positif de l’intervention sur les habitudes de vie par rapport au contrôle ou intervention minimale, soit une diminution de l’IMC de 1.30 kg/m2 (95% CI:1.03–1.58, I2 = 0% à 48%) et du pourcentage de gras (3.2%, 95% CI: 1.39–5.01). Les interventions durant plus de 6 mois étaient davantage efficaces à cet effet.

IMC à la fin de l'intervention
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IMC à la fin du suivi
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L’étude la plus efficace chez les jeunes se déroulait sur une période de 6 mois où on retrouvait 18 périodes de 2 heures d’activités et d’éducation 2 fois par semaine accompagné d’une passe de 12 semaines de natation gratuite.

Chez les adolescents, l’intervention la plus marquante a duré 2 mois et se vouait comme un programme intensif de 2 mois (4x par semaine de 90 minutes) combiné avec un plan alimentaire visant à diminuer de 500kCal par jour ce qui avait été rapporté par journal alimentaire.

Cholestérol et triglycérides

Les 5 études (440 sujets) d’intervention montrent une diminution significative du cholestérol pour les plus courtes études (-0.40 mmol/L, 95% CI:-0.51 à -0.30, 4 à 6 mois) et pour les plus longues (-0.24 mmol/L, 95% CI: -0.30 to -0.17, 1 à 2 ans).

Même chose pour les TG, l’activité physique et une meilleure alimentation ont su diminuer les TG de 0.20mmol/L pour les courtes études (95% CI: -0.35 à -0.05) et de 0.09mmol/L pour les plus longues (95% CI:-0.11 à -0.07).

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LDL et HDL

Les 4 études retenues (372 participants) ont vu leur LDL diminuer (-0.30 mmol/L, 95% CI:-0.45 à -0.15) au cours d’interventions s’étalant sur 4 à 12 mois. Cependant, aucun impact sur le HDL n’a été observé.

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Glucose et insuline

Alors que l’insulinémie à jeun diminue suite à des interventions liées aux habitudes de vie (-55.1 pmol/L, 95% CI: -71.2 à -39.1), aucune différence n’a été observée pour la glycémie à jeun.

Tension artérielle

L’intervention de 554 participants a eu un impact sur la TAD de -1.69 mmHg, 95% CI: -3.15 à -0.24) dans les études de moins de 6 mois et aucun impact sur les plus longues études. D’un autre côté, les études plus longues (1 an et plus) semblent plus significatives au niveau de la réduction de la TAS (-3.72 mmHg, 95% CI: -4.74 à -2.69)

Source : Ho M et al., Effectiveness of lifestyle interventions in child obesity : systematic review with meta-analysis., Pediatrics. 2012 Dec;130(6):e1647-71

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Article écrit par Charles Olivier, kinésiologue Catégories présentes: activité| diabète| dyslipidémie| HDL| hypertension| IMC| insuline| LDL| meta-analyse| nutrition| obésité| professionnels