Une méta-analyse publiée en 2014 s’est intéressée à découvrir l’impact de l’exercice sur la résistance à l’insuline et la glycémie à jeun chez les jeunes. Les 24 études retenues datant de 1999 à 2013 rassemblent un total de 1599 participants et suggèrent que l’activité physique a un effet réducteur faible à modéré sur l’insulinémie à jeun de 0.48µU/ml (95%IC: 0.22–0.74; P<0.001). L’entraînement semble avoir eu un effet plus marqué sur l’amélioration du profil insulinique chez ceux qui ont un IMC plus élevé.
Des résultats similaires ont été observés dans les 15 études plus récentes datant de 2006 à 2013 avec un effet de groupe plus modeste de 0.31 favorisant l’activité physique au groupe contrôle (95%IC: 0.06–0.56), P<0.05).
L'entraînement des groupes expérimentaux était soit du type aérobie, de style résistance ou combiné. Bien que la fréquence, durée et intensité varient d’étude en étude, les participants ont bénéficié en moyenne de 3.2±1.0 entraînements hebdomadaires d’une durée de 53.4±20.0 minutes à une intensité allant de modérée à vigoureuse et ce, sur une période de 15.5±11.4 semaines.
La méta-analyse n’a cependant pas réussi à observer de différences entre les protocoles d’entraînement (aérobie vs.résistance) sur le profil insulinique et glycémique des participants. Les recherches suggèrent que le plus important chez les jeunes est de tout simplement les motiver à bouger le plus possible, quel que soit le moyen.
Selon vous, l’activité physique est-il un moyen efficace de prévenir le diabète chez les jeunes? Abordez-vous déjà la question de l’activité physique chez vos patients à risque de diabète?
Source : Fedewa MV1, Gist NH, Evans EM, Dishman RK., Exercise and insulin resistance in youth: a meta-analysis, Pediatrics. 2014 Jan;133(1):e163-74.