Une étude de 2012 parue dans JAMA a observé une relation entre l’activité physique et la résistance à l’insuline, l’adiposité générale et viscérale et ce, indépendamment du sexe ou de l’origine ethnique des enfants. L’entraînement a également contribué à améliorer la condition cardiorespiratoire des participants.
Au total, 222 jeunes de 7 à 11 ans en surpoids (15% des enfants) ou obésité, sédentaires et sans histoire médicale particulière ont été aléatoirement divisés en trois groupes distincts : 20 minutes d’exercice aérobie par jour (groupe 1), 40 minutes par jour (groupe 2) et le groupe contrôle (groupe 3). L’entraînement s’est déroulé sur une moyenne de 13 semaines en raison de 5 jours par semaine.
Sans réduire significativement la glycémie à jeun, l’entraînement a su diminuer l’insulinémie du groupe 2 de −3.98μU/mL (−7.04 à -0.91, P = 0.01) ainsi que celle du groupe 1 de −3.55μU/mL (−6.67 a −0.43, P = 0.03).
La dépense énergétique liée aux séances d’entraînement était estimée par régression de la VO2 et de la fréquence cardiaque observée lors des tests à l’effort sur tapis roulant et les participants devaient rapporter leur niveau d’activité effectué à l’extérieur des entraînements par le biais d’un questionnaire.
Bien que cette étude n’ait pu démontrer de plus importants bénéfices chez le groupe 2 en comparaison au groupe 1 au niveau de la glycémie ainsi que de l’insulinémie à jeun, il n’en reste pas moins que les chercheurs ont observé une amélioration significative avec seulement 20 minutes d’activité physique par jour.
Puisque les réponses glycémique et insulinique n'ont pas été modifiées par la durée des entraînements, l’intensité aurait-il un impact plus important?
En final, bien que le niveau d’activité physique des entraînements demeure sous les 60 minutes quotidiennes recommandées pour les jeunes, les bénéfices sont réels. Comme quoi un minimum d’activité physique chez les sédentaires peut avoir des répercussions significatives et positives.
L’épidémie de surplus de poids et d’obésité chez les jeunes est associée à une élévation considérable des problèmes de santé dans la vie adulte, incluant le diabète de type 2 et athérosclérose. Heureusement, l’efficacité des programmes de prévention du diabète qui visent l’adoption de saines habitudes de vie liées à l’activité physique et à l’alimentation a scientifiquement été prouvée.
Source : Davis CL1 et al., Exercise dose and diabetes risk in overweight and obese children: a randomized controlled trial, JAMA. 2012 Sep 19;308(11):1103-12.