En me rendant à CIRCUIT cette semaine, j’ai lu un éditorial bien intéressant qui portait sur le lien entre la dépendance à Fortnite et l’encadrement parental. Saviez-vous que la dépendance aux jeux vidéo est une maladie selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)? Que votre enfant y joue ou non, vous connaissez Fortnite n’est-ce pas? Un jeu vidéo gratuit qui compte près de 250 millions de joueurs! 250!!! Pas étonnant que tout le monde en parle!
Puisque plusieurs parents semblent en arracher avec l’encadrement autour de ce jeu vidéo et de par la dénomination de « maladie », un recours collectif est en train de se monter contre les producteurs du jeu. Selon eux, les développeurs visent les jeunes, omettent de divulguer les risques et dangers de jouer à Fortnite et ils déplorent le fait qu’une partie de l’équipe est dédiée au développement de fins stratagèmes pour rendre les jeux addictifs.
Personnellement, je trouve ça ridicule d’intenter une poursuite contre Fortnite! Voici pourquoi :
Le but principal des jeux vidéo est de vous faire jouer souvent et longtemps. Le but d’un écrivain est de vous faire acheter tous les livres de sa collection. Le but d’une série télévisée est de vous faire écouter tous les épisodes en rafale. Le but de McDo est que vous y mangiez le plus souvent possible. Voulez-vous d’autres exemples? Le but recherché, c’est la dépendance de l’utilisateur! Ça serait ridicule de poursuivre les producteurs de Game Of Thrones sous prétexte que leur série est vraiment bonne au point de ne plus pouvoir se contrôler. Ça serait ridicule de poursuivre Fortnite sous le même prétexte.
Si les développeurs ont omis de divulguer les risques et dangers de jouer à Fortnite, poursuivez tous les autres développeurs pour les mêmes raisons tant qu’à y être! Des fois, vous verrez en introduction un message semblable à « l’exposition à des lumières stroboscopiques peut augmenter les risques d’épilepsie », mais sans plus. C’est vrai que les développeurs n’ont pas mis de l’avant que le jeu rende ses joueurs dépendants. Je vous l’accorde, mais à la base, le jeu vidéo est un divertissement et je suis d’avis que même les bonnes choses de la vie comportent des risques, comme de devenir accroc. Quand on aime, on en veut plus. J’aimerais bien voir le parent qui poursuit le magasin de vélo en disant : « Mon enfant est tellement accroc au vélo, qu’il a essayé un truc qu’il a vu sur internet et il s’est fait mal. Vous ne m’aviez pas informé que ça pouvait être aussi plaisant de faire du vélo et qu’on pouvait se faire mal. Je vous poursuis! » Pauvre papa! De nos jours, tous les risques doivent être calculés. Les producteurs doivent se protéger de TOUT, mais surtout de RIEN et les consommateurs doivent être informés de TOUT, mais ne s’informent de RIEN! Éventuellement, je ne serais pas surpris qu’on lise à l’épicerie « Manger 37 oranges par jour comporte des risques. La surdose en vitamine C, C IMPORTANT! ». Tadoum Tissss!
L’auteure de l’éditorial mentionnait dans le journal, « on assiste à une disparition de l’autorité ou à une démission parentale à l’égard de l’éducation des enfants ». Si vous sentez que les jeux vidéo prennent des proportions hors norme et que ça peut devenir un problème, si ce n’est pas déjà le cas, vous pouvez vous permettre de dire « NON! » ou « C’est assez! » Encadrer, mettre des balises, des limites n’empêchera pas votre enfant de bien se développer. Si votre enfant fait 10 heures d’écrans par semaine et que la situation vous semble hors de contrôle, sachez que c’est possible de revenir à un équilibre raisonnable qui vous convient tous. Allez, petits conseils en vrac pour vous aider (parce que je n’écris pas seulement pour parler des problèmes) à mieux gérer les jeux :
Bonne journée!