On remarque que les parents sont souvent consternés devant l’inaptitude de leur enfant à jouer librement. Quelque chose de si simple est en effet plus compliqué s’il n’a pas été favorisé depuis la petite enfance. Bonne nouvelle : il n’est jamais trop tard pour favoriser cette capacité!
Tout d’abord, la première étape est de cibler les obstacles. Les jeux vidéo, l’inquiétude face à la sécurité combinée au manque de temps pour accompagner ou superviser, le manque d’initiative de l’enfant qui s’ennuie et l’argumentation lassante des enfants sont souvent cités en exemple.
Une piste de solution : la main de fer dans un gant de velours. Les règlements de base concernant la sécurité et les loisirs d’écran doivent être non négociables pour toute la famille. Il faut toutefois garder une attitude plus relaxe envers les risques menant à des conséquences légères et temporaires. À ce sujet, lisez l’article « Tombe enfant, tombe! »
Va-t-il réellement attraper un rhume s’il joue dehors, à la pluie? Des vêtements de pluie ne seraient-ils pas plus appropriés que l’interdiction de jouer dehors? S’il tombe en courant, y aura-t-il des conséquences graves? Y a-t-il de réelles possibilités de se faire mal s’il ne reste pas assis devant la télévision?
Découvrez votre quartier, les voisins sont eux aussi à la recherche de meilleures gardiennes que la télévision! En invitant à tour de rôle les amis de vos enfants, les parents prennent en alternance le temps de faire leurs tâches d’adultes.
Soyez à l’écoute : même si votre enfant semble passif, il ne s’ennuie peut-être pas. Si oui, il viendra naturellement vers vous. Votre participation devra toutefois se limiter pour lui laisser du contrôle. Vous pouvez l’aider à trouver des idées, mais pourquoi ne pas lui demander lui-même des solutions?
Étant donné que votre enfant (et même plusieurs adultes) n’a pas la maturité de comprendre que les écrans sont néfastes à long terme, il est essentiel de tenir son bout jusqu’à ce qu’il développe un esprit critique face à toute cette stimulation technologique. Soyez patients, cela peut prendre quelques années et voir quelques décennies pour certains!
Rappelez-vous que, malgré leur râlement, les enfants se sentent bien dans un encadrement stable et sachant qu’ils ne vous feront pas changer d’avis, ils devront développer leur créativité pour se divertir autrement... Et librement!