Premièrement, un enfant qui n’aime rien, c’est comme le Père Noël : ça n’existe pas pour vrai (désolé à ceux qui y croient encore)!
Deuxièmement, dans toute la gamme des activités possibles au Canada, c’est garanti à 99,9% d’en trouver au moins une qui intéresse chaque personne.
Troisièmement, À CIRCUIT, on dit que la paresse n’est pas un trait de personnalité; c’est simplement qu’on n’a pas encore trouvé la passion.
Vous vous imaginez que de découvrir la passion de votre enfant, c’est comme trouver une aiguille dans une botte de foin? Ayez confiance, il y a plusieurs aiguilles et moins de foin que vous pensez!
Raison #1 : vos activités ne sont pas assez plaisantes. En général, un enfant est guidé par une chose principale : le plaisir. Tout simplement. Alors, si ce n’est pas plaisant, pour un enfant, c’est non! Alors, votre marche n’est souvent pas très intéressante pour un enfant, à moins d’y ajouter un aspect ludique, de jeu, d’aventure.
Raison #2 : les activités proposées sont intéressantes, mais pas avec vous (désolé de vous l’apprendre)! Vers la rentrée au secondaire, on observe que les jeunes adolescents préfèrent généralement bouger avec leurs amis (jeunes de leur âge) qu’avec leurs parents. Votre support reste toutefois primordial.
Raison #3 : le contexte est trop compétitif, trop exigeant. Quand l’enfant perd toujours, est constamment confronté à l’échec ou quand les parents souhaitent que leur enfant soit repêché par l’équipe nationale ou représente leur pays aux prochains jeux olympiques, il risque d’avoir certains conflits entre vos ambitions et celles de votre progéniture.
Raison #4 : l’enfant pense ne pas être bon. Je n’ai jamais entendu : « J’aime les mathématiques, même si j’ai eu 43% ». Parce qu’en général, petit comme grand, quand on n’est pas bon, on n’aime pas ça!
Solution #1 : demandez à votre enfant de vous faire ses propres propositions. Vous pouvez aussi rédiger une liste d’activités et lui demander de choisir les plus intéressantes. Même si les activités retenues ne sont pas celles qui font bouger le plus, le plus important est que la sphère « plaisir » soit comblée.
Solution #2 : Mettez l’emphase sur la rencontre avec les amis, que ce soit pour structurer le transport ou simplement faire sentir qu’il est possible de les inviter à domicile. Trouvez des solutions à vos peurs ou inquiétudes de voir votre enfant partir chez ses amis (ex. faire connaissance avec les parents des amis de votre enfant, parcourir le trajet en vélo ou à pied avec votre enfant pour évaluer la sécurité).
Solution #3 : Continuez de proposer des activités. Votre rôle est de stimuler et d’encadrer. Ne jugez pas le refus de votre enfant. Cherchez à comprendre les raisons. Variez les propositions. Surtout, surtout, arrêtez dès aujourd’hui de répéter que votre enfant ne s’intéresse à rien, qu’il est paresseux! Ça ne fera qu’empirer la situation.
Solution #4 : des fois, l’obligation n’est pas méchante. Tout comme la première fois chez le dentiste, votre enfant (et surement même vous quand vous étiez plus jeune) a rejeté l’idée, pleuré, fait une crise, boudé, crié, bref, le refus total. Mais vous y êtes allés et retournés quand même n’est-ce-pas? Contrairement au dentiste, une activité peut mener à la découverte d’une passion, du plaisir, du contact humain, au renforcement du lien familial, etc. Cela dit, continuez d’aller chez le dentiste, c’est important!
Solution #5 : Devenez le coach de votre enfant. Enseignez-lui vos trucs. Que ce soit pour les sports, les réparations, les recettes, les techniques de peinture, en tant que parent, vous êtes une bibliothèque ambulante. Si vous pensez ne pas être bon pour une activité, placez votre orgueil de côté et apprenez tous ensemble. Parfois les jeunes aiment ça voir leurs parents être au même niveau. De plus, souvenez-vous qu’il faut souvent de la persévérance pour réussir!
Il n’a peut-être pas encore trouvé ce qui le passionnait profondément, mais c’est votre rôle de parent de l’initier à différentes activités, de développer ses intérêts, de redécouvrir la magie des passe-temps, des cartes, des ballons, de créer des jeux, des cabanes, des histoires, du jardinage, des animaux, des couchers de soleil, des courses au trésor…
Finalement, les intérêts changent dans le temps. Ne vous en faites pas si votre enfant n’est plus intéressé à une activité qu’il pratique depuis peu. Bien qu’il faille recommencer le processus de suggestion, de sélection et d’organisation, évitez quand même tout jugement. Parce que rien ne dit que votre enfant ne reviendra pas à cette même activité plus tard.