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Mon enfant se décourage (trop) rapidement

1 juillet 2019

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« Je ne vais jamais réussir.», « Ça ne vaut même pas la peine d’essayer. », « Mon frère est capable de faire ça, mais pas moi. » … Ces phrases vous semblent familières? Alors que certains enfants se réjouissent face à l’idée de relever des défis, d’autres vont paniquer devant les difficultés, aussi petites soient-elles. Ces enfants font preuve d’un manque de confiance en eux-mêmes.

Lorsqu’un enfant fait face à une difficulté, il est tentant de faire les choses à sa place. On pense peut-être lui venir en aide. Ou il se peut que nous soyons simplement trop impatients et pressés et préférons le faire nous-mêmes. Or, l’enfant gagne à faire les choses par lui-même; à trouver des solutions à ses problèmes, à son propre rythme. Cela l’aide à développer son autonomie et un sentiment de confiance en ses capacités. Un enfant confiant est un enfant plus motivé!

Voici quelques pistes de réflexion qui pourraient vous être utiles si votre enfant se décourage rapidement face aux difficultés.

  • À propos de quoi complimentez-vous votre enfant? Au lieu de complimenter l’intelligence et les talents, on met l’accent sur le processus : les efforts, les initiatives, la persévérance, l’implication, la concentration, les progrès. « C’était une bonne idée de… », « C’était vraiment difficile, car… Bravo! ».
  • Utilisez-vous des mots qui donnent confiance? Des mots magiques comme bientôt, pas encore et pour le moment donnent de l’assurance à l’enfant et ouvrent une voie vers l’avenir. « Tu vas bientôt y arriver. », « Tu ne comprends pas encore. ».
  • Avez-vous tendance à dire « C’est facile, tu vas voir! »? On pense souvent encourager nos enfants en leur disant cela… En réalité, c’est un piège! Premièrement, si l’enfant réussit quelque chose de facile, il ne vit pas de sentiment de fierté. Deuxièmement, s’il échoue, il risque de se sentir nul, car il n’a pas réussi quelque chose de communément facile. Ainsi, il vaut mieux dire l’inverse : « Ce n’est pas facile! », « Ça peut être difficile! ».
  • Croyez-vous sincèrement en votre enfant? Lui démontrez-vous? Pour ce faire, on peut lui rappeler quotidiennement ses petits succès, en évoquant avec lui les stratégies qu’il a déjà utilisées. « Tu te souviens lorsque tu as fait une présentation devant ta classe le mois dernier? Tu l’avais pratiquée plusieurs fois. Ton enseignant était fier de ton travail. »
  • Avez-vous l’habitude de comparer votre enfant aux autres enfants de la famille? Il vaut mieux valoriser les aptitudes personnelles propres à chacun et les traits qui les distinguent les uns des autres, c’est-à-dire tout ce qui fait d’eux des êtres uniques.
  • Donnez-vous des responsabilités ou des « missions » à votre enfant? Fermez les yeux et pensez à comment vous vous sentiez lorsque vous avez relevé votre dernier défi,  par exemple au travail ou dans un événement sportif. Heureux, fier, confiant, accompli, motivé…? Les défis nous aident à découvrir de nouvelles habiletés personnelles et à nous faire prendre conscience de nos progrès et de nos forces.
  • Restez-vous habituellement positif devant un obstacle? Comme pour l’activité physique, l’utilisation des écrans et les autres habitudes de vie, vous êtes le premier modèle pour votre enfant.

Les enfants ont besoin de leurs parents pour apprendre et grandir. Ils ont besoin d’eux-mêmes pour construire et diriger leur vie.

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Article écrit par Marie-Josée Harbec, psychoéducatrice Catégories présentes: confiance| estime| parent| rôle| tête