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Cultiver les bases d’une bonne santé mentale dès l’enfance

28 août 2019

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On parle beaucoup de l’importance d’avoir de saines habitudes de vie afin de promouvoir la santé physique des jeunes. Bouger quotidiennement, faire des choix alimentaires de bonne qualité, diminuer le temps passé devant les écrans… Dans notre société souvent stressante, qui valorise la performance à tout prix, il importe également de prioriser des saines habitudes qui favorisent une bonne santé mentale. Selon l’Association canadienne pour la santé mentale, une bonne santé mentale réfère à « un état de bien-être qui consiste à se sentir bien dans sa peau, à avoir un équilibre de vie et à être en mesure de gérer les hauts et les bas du quotidien »

Dre Nadia Gagnier, psychologue, a récemment donné une entrevue radiophonique qui aborde l’importance d’apprendre aux enfants et aux adolescents les bases d’une bonne santé mentale. 

Voici une liste de stratégies et d’habiletés faciles à apprendre qui ont été proposées par Dre Gagnier lors de son entrevue.

  • Faire de l’activité physique quotidiennement. On connaît les bienfaits de l’activité physique sur la santé cardiovasculaire, mais le fait de bouger aide aussi l’enfant à mieux gérer son stress. L’activité physique active la production d’endorphines, qui nous procurent une sensation de calme, de bonheur et de plénitude. Le fait d’être actif peut également répondre à certains de nos besoins psycho-sociaux, comme ceux d’avoir un meilleur sentiment d’auto-efficacité et de confiance en soi et d’être en contact avec les autres.
  • Se ressourcer quotidiennement. Puisque le stress quotidien entraîne ce qu’on appelle « une érosion psychologique », il importe que l’enfant consacre un temps à faire une activité qui lui fait du bien, à chaque jour. Lire, écouter son émission préférée, jouer à un jeu de société… Chacun a sa propre façon de relaxer. Recharger quotidiennement notre pile, comme on recharge quotidiennement celles de nos bidules électroniques… 
  • Miser sur le développement des habiletés sociales. Ces habiletés sont très importantes afin de créer et de maintenir des liens positifs avec des amis et d’éviter l’isolement social. En voici quelques exemples : communiquer un message clair, partager, résoudre efficacement ses conflits, réparer ses gestes et contrôler ses émotions selon le contexte. Dans le but d’éviter l’accumulation de petites frustrations, il importe également d’apprendre à s’affirmer afin de connaître nos limites personnelles et de les faire connaître aux autres.
  • Utiliser son réseau social. Après avoir développé et maintenu son réseau d’amis, il faut encourager l’enfant ou l’adolescent à l’utiliser activement.
  • Apprendre des stratégies de résolution de problème et de prise de décision. Voici cinq (5) étapes universelles de résolution de problème que vous pouvez enseigner à votre enfant : (1) définir le problème, (2) trouver des solutions possibles, (3) choisir une solution, (4) appliquer la solution choisie et (5) évaluer la solution.
  • Se confier à un proche lorsqu’une émotion négative se fait ressentir. Voilà une bonne habitude à cultiver lorsque nous nous sentons contrariés, stressés, fâchés ou peinés... Chez l’enfant, la personne proche peut être son enseignant, un oncle ou une tante, un grand-parent et bien sûr, les parents. Les amis représentent généralement les personnes de choix à qui l’adolescent va se confier.
  • Identifier ses sources de stress. La performance à l’école, le regard des autres, les chicanes entre frères et sœurs… Les plus jeunes peuvent vivre autant de stress que les adultes. En identifiant adéquatement les sources de stress, nous pouvons souvent mieux gérer les émotions négatives que le stress génère en nous.
  • Faire des exercices de yoga, de respiration, de relaxation ou de méditation. Les applications mobiles (ex. : Petit BamBou) et la chaîne YouTube (ex. : Eline Snel) regorgent de ce type d’exercices, adaptés autant pour les jeunes que pour les adultes. Jetez-y un coup d’œil!

Lorsque les problèmes de santé mentale entravent le fonctionnement de la personne ou lui causent une souffrance importante, la psychothérapie demeure une option à privilégier. Toutefois, Dre Gagnier soutient qu’il est souvent beaucoup plus facile d’apprendre ces stratégies avant que la détresse arrive.

Pour écouter l’entrevue complète de Dre Gagnier, c’est par ici

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Article écrit par Marie-Josée Harbec, psychoéducatrice Catégories présentes: activité| bien-être| famille| mentale| santé| social| tête